CONTRE le RACISME D'ETAT et les EXPULSIONS d'ETRANGERS,
ABROGATION des LOIS ANTI-IMMIGRES
FERMETURE des CENTRES de RETENTION
RÉGULARISATION des SANS-PAPIERS
Déjà restreintes par de multiples lois encadrant l'immigration, les conditions de vie des étranger-e-s sur le sol français, depuis 2007, se sont très fortement dégradées ; les lois sarkozyennes ont donné aux préfets tout pouvoir de ne pas délivrer, ou de ne pas renouveler, les titres de séjour.
La dernière en date, dite"loi
Besson" (juin 2011), a encore
durci le droit au séjour
des Etrangers gravement malades (atteints d’un handicap lourd,
ou du sida,
d'un cancer, d'une hépatite) : ils se voient
en effet refuser une carte
de séjour dès lors que
le traitement contre leur pathologie
"existe dans leur pays d'origine".
Parallèlement, quand 50 000 demandeurs d'asile
ont sollicité la protection de
l'Etat français en 2010, 75 % d'entre eux
n'ont été pris en charge
par aucune structure d'accueil, et
seulement 30 % ont
finalement obtenu le statut de
Réfugiés.
Guéant, super-préfet de l'Intérieur, ne s'est
pas privé de
le répéter :
les objectifs d'expulsion annuels doivent augmenter. Passé
à 30000, chiffre officiel des
expulsions "réalisées" en Métropole en
2010, - auquel s'ajoutent les
32000 expulsions jamais commentées des
DOM-TOM (dont 26000 rien que
pour Mayotte) ! – ce chiffre aurait explosé
en 2011 avec
un record de
33000. Le leitmotiv qui revient
de manière obsessionnelle dans le
discours du ''Chef'', c'est qu'il
faut fermer les frontières, empêcher
les migrants (même ceux qui
ont fui récemment la Tunisie, l'Egypte,
la Libye,
la Somalie,
la Syrie...)
d'entrer en France, ne serait-ce
que provisoirement, pour y trouver
refuge. Expulser et interdire, voilà
les maîtres-mots.
Derrière cette obsession, justifiée par une
prétendue ''défense de l'identité française'', qui serait
donc menacée, il s'agit de
s'attaquer à l'immigration légale :
que ce soit
pour le travail ou pour
le regroupement familial, le chiffre
des régularisations doit apparaître comme
exorbitant (alors qu'il est stabilisé
depuis longtemps) et alimenter le
fantasme de ''l'invasion''. L'exemple de l'application de
ce principe aux Etudiants étrangers
est caricatural : des centaines
de diplômés des Grandes Ecoles
françaises se sont vu refuser
une autorisation de travail par
les préfectures, alors qu'ils avaient
trouvé un contrat d'embauche à
la hauteur de leur qualification.
Le message doit s'ancrer dans
les consciences : il y a trop d'Etrangers
en France, trop de gens
qui viennent prendre le travail
des Français, voire qui profitent
de notre système de protection
sociale, et si l'on fait
le lien avec
les autres propos récents de
Guéant/Sarkozy sur l'islam (viande halal,
polygamie, port du voile…), les fraudes
à la Sécu
ou au RSA,
ou la délinquance des ''Roumains'', on constate que l’idéologie raciste a gangrené
le plus haut
niveau de l’Etat, qui affiche, sans aucun
état d'âme, l'équation étranger =
délinquant.
C’est aussi depuis longtemps
le fond de
commerce raciste et xénophobe de
l'extrême-droite, en particulier du Front
National.
Mais si, en période électorale, l'on
cherche ainsi à détourner l'attention
des citoyens-électeurs des véritables problèmes
sociaux que le gouvernement s'est
montré incapable de résoudre (précarité,
explosion du chômage, blocage des
salaires, inflation des prix, mal-logement),
cette obsession qui fait de l'Etranger une menace
ne suffit pas à masquer
cette réalité : les migrants
en situation irrégulière, "sans-papiers", sont une population
laborieuse à bon marché qui
fait les affaires du patronat
dans les secteurs-clés du bâtiment, de la
restauration, de l'hôtellerie, du nettoyage, de l'aide
à la personne, du gardiennage.
D'un côté, la stigmatisation des Etrangers, de l'autre,
leur exploitation !
Paradoxe apparent : en réalité, deux
faces d'une même politique.
Derrière l'idéologie raciste, l'économie marchande et les
profits records.
Parce que nous voulons l'égalité des
droits dans une société fraternelle
et solidaire,
nous faisons du combat pour le
respect des droits fondamentaux des
Etrangers (séjour, asile, santé, travail,
éducation, logement, protection sociale) notre combat.
Nous disons que
la loi doit
changer.
Nous demandons :
· l'abrogation des lois anti-immigrés, dont le CESEDA
· la protection des mineurs et des jeunes majeurs scolarisés
· la fermeture des Centres de Rétention, la fin des expulsions, des arrestations, des contrôles au faciès
· l'arrêt de la stigmatisation des Etrangers, en particulier l'abandon immédiat du statut dérogatoire des Bulgares et des Roumains, qui leur interdit de travailler
· le retour à une véritable politique de l'asile (avec en particulier la suppression des pays dits ''sûrs'')
· le droit de vote des étrangers aux élections locales
· le droit au logement, au travail, à la protection sociale et aux transports
· la régularisation des sans-papiers, que ce soit dans le cadre du travail, des études ou de la vie familiale, avec une carte unique de séjour.
Nous le dirons publiquement aux candidats à l’élection présidentielle, puis aux législatives,
RASSEMBLEMENT le SAMEDI 31 MARS – 15h
PLACE PASTEUR à BESANCON
1ères organisations signataires : RESF, CDDLE, MRAP, Mouvement de la Paix, FSU, SNUipp, Union syndicale Solidaires, SUD Education, Parti de Gauche,